Pour les dirigeants de TPE et PME, la cybersécurité est souvent perçue comme un domaine technique, coûteux et réservé aux grands groupes. Résultat : beaucoup s’appuient sur des pratiques dépassées qui donnent un faux sentiment de sécurité… et ouvrent la porte aux cybercriminels.
Dans cet article, nous déconstruisons 5 mythes courants qui mettent directement votre entreprise en danger, et nous montrons comment une solution simple, le gestionnaire de mots de passe, change la donne.
Mythe n°1 : « Mon entreprise est trop petite pour intéresser les pirates »
Faux. Les statistiques sont claires : les TPE/PME sont les premières victimes, avec 330 000 attaques par an en France (selon un rapport de Jedha). Au total, 43% des organisations françaises ont subi au moins une cyberattaque réussie. Pourquoi ? Parce qu’elles sont souvent les moins bien protégées.
Exemple : Antoine, dirigeant d’une fromagerie de 50 salariés, a vu toute son activité paralysée par un rançongiciel après le piratage… d’un mot de passe trop faible.
Ce cas concret n'est pas un accident isolé, il incarne précisément l'avertissement de l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information (ANSSI) :
“(...) les structures de taille petite, moyenne et intermédiaire sont particulièrement à risque : en l'absence de dispositifs de protection, elles sont une cible de choix pour les acteurs malveillants qui optimisent leurs gains en attaquant les plus vulnérables.”La cybersécurité pour les TPE/PME en 13 questions - ANSSI
Mythe n°2 : « Changer son mot de passe tous les 90 jours est une bonne pratique »
De nombreuses entreprises imposent encore une politique de renouvellement fréquent des mots de passe. Pourtant, cette règle de sécurité est aujourd'hui considérée comme dépassée et contre-productive par les experts.
C’était vrai il y a 15 ans. Aujourd’hui, l’ANSSI le déconseille : changer souvent conduit les utilisateurs à créer des variantes prévisibles (“Motdepasse2024”, “Motdepasse2025”…).
Mythe n°3 : « J’ai une authentification à deux facteurs donc je suis bien protégé »
L'authentification multifacteur (MFA) est un moyen très efficace d'augmenter la sécurité de vos comptes, et son utilisation est fortement recommandée par l'ANSSI. Cependant, il existe une nuance surprenante : toutes les méthodes de MFA ne se valent pas. La plus courante, qui consiste à recevoir un code à usage unique par SMS, est aujourd'hui considérée comme peu sécurisée.
Privilégiez des méthodes plus robustes comme les applications d'authentification (générant des codes TOTP), les notifications push, ou, pour un niveau de sécurité maximal, les clés de sécurité physiques (conformes aux standards FIDO2/U2F), également recommandées par les experts.
Mythe n°4 : « Je suis en sécurité, car je fais des sauvegardes »
Les sauvegardes sont souvent perçues comme “l'assurance-vie” contre les cyberattaques, en particulier les rançongiciels. Si cette pratique est essentielle effectivement, elle peut aussi créer un faux sentiment de sécurité si elle n'est pas mise en œuvre correctement.
Revenons au cas d'Antoine et de sa fromagerie. Il effectuait des sauvegardes, mais l'attaquant a réussi à chiffrer non seulement les données de l'entreprise, mais aussi "les sauvegardes en ligne". L'entreprise s'est retrouvée sans aucune solution de restauration.
Comme le souligne un expert de Cybermalveillance.gouv.fr :
“Les cybercriminels ne se contentent pas de prendre les données en otage, ils cherchent également à détruire leurs sauvegardes pour empêcher toute perspective de retour à la normale et ainsi maximiser leurs chances d'obtenir une rançon”
La solution pour éviter ce piège est la règle simple du "3-2-1" :
- conservez 3 copies de vos données
- sur 2 supports différents
- dont 1 est conservée hors ligne.
Cette copie déconnectée du réseau est l'élément crucial qui garantit que vous pourrez restaurer votre activité, même si un pirate accède à votre système et à vos sauvegardes connectées.
Mythe n°5 : « J’ai une bonne mémoire, je retiens tous mes mots de passe »
En moyenne, un internaute possède une centaine de comptes professionnels et personnels, ce qui rend la mémorisation manuelle tout simplement impossible.
Cette impossibilité conduit inévitablement à des pratiques dangereuses :
- Utilisation de mots de passe basiques ("123456" reste le plus répandu en France).
- Réutilisation du même mot de passe sur de multiples services, ce qui signifie qu'une seule fuite de données peut compromettre tous vos comptes.
- Notation des mots de passe sur des pense-bêtes ou dans des fichiers non sécurisés.
La véritable solution n'est pas de forcer votre mémoire, mais de changer de méthode en adoptant un coffre-fort de mots de passe (ou gestionnaire). Son rôle principal n'est pas seulement de stocker, mais de générer pour chaque service un mot de passe long, complexe et totalement aléatoire que vous n'aurez jamais besoin de voir ou de mémoriser. Vous n'avez plus qu'à retenir un seul mot de passe maître pour déverrouiller ce coffre-fort, ce qui augmente radicalement le niveau de sécurité de tous vos comptes.
Conclusion
La cybersécurité n’est pas une question de complexité, mais de bon sens. Abandonner les vieux réflexes (changer son mot de passe tous les 3 mois, stocker ses sauvegardes en ligne uniquement, croire qu’un SMS suffit…) est le premier pas.
Avec un gestionnaire de mots de passe professionnel et un accompagnement adapté, vous pouvez sécuriser vos accès simplement, sans surcharge technique et pour seulement quelques euros par mois.







